Pour 57 % des personnes interrogées, être en bonne santé est un luxe (enquête Yomoni, 4 101 Français, mars 2025). En cause ? L’accès aux soins serait de moins en moins accessible financièrement pour la majorité de la population française. Pourtant, faire de sa santé une priorité notamment via la prévention apparait, au-delà du bon sens, comme un levier pertinent pour soulager les caisses de la Sécurité Sociale et le portefeuille des Français. Chiffres à l’appui, démonstration.
Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, les comportements ont changé. L’importance de la santé n’est plus à démontrer auprès de la population qui se tourne de plus en plus vers les produits de santé et de prévention de premiers recours en pharmacie : + 2,2 % en 2024 versus 2023 pour le marché des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux et des médicaments sans ordonnance (Baromètre 2024 réalisé par NèreS et OpenHealth Company). C’est ici que tout se joue, au cœur des officines, où le pharmacien prend tout son rôle de conseiller expert pour répondre au plus près aux attentes des Français et/ou soulager efficacement les maux du quotidien.
Le « reflexe pharmacien »
Un quart des Français adopte le « réflexe pharmacien » quand en Europe, déjà la moitié de la population allemande est convaincue et « traite » ses problèmes de santé du quotidien en pharmacie. Toujours selon Nères, ce parcours de soins officinal permet une économie de 21,82 € pour la Sécurité Sociale par problème de santé du quotidien pris en charge directement en pharmacie ; soit 3,1 milliards d’euros annuel, une première étape significative en matière de limitation des dépenses publiques relatives à la santé.
Pour illustrer ce lien de plus en plus fort entre la santé des Français et leur pharmacien, chaque jour près d’un million d’entre-eux poussent la porte d’une officine pour des achats sans ordonnance, représentant un tiers des visites totales (source NèreS) ! Depuis la pandémie, les visites relatives aux produits de premiers recours ont augmenté de 22 % entre 2019 et 2024 ; parmi elles, celles pour l’achat de compléments alimentaires ont bondi de 56,4 %. Le rôle du pharmacien et son conseil avisé sont alors primordiaux au sein de ce parcours de soins en pleine mutation, bien loin du statut d’épicier négligemment attribué à la profession !
Boosters de croissance, les compléments alimentaires
Les chiffres confirment cette tendance : + 2,2 %, la croissance affichée par le marché officinal des produits de santé et de prévention de premiers recours en 2024 (NèreS et OpenHealth Company). Un business qui pèse aujourd’hui 4,5 milliards d’euros en France. Parmi ces produits, les compléments alimentaires apparaissent comme les moteurs de la croissance avec + 6,3 % (près de 1,5 Mrd € de chiffre d’affaires). La pharmacie est d’ailleurs le premier circuit de distribution des compléments alimentaires avec 78 % des ventes réalisées.
Parmi l’offre de micronutrition, trois segments clés représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires généré : sommeil / stress (310 M€, + 7 %) ; énergie / vitalité (261 M€, + 18,9 %) et sphère digestive (220 M€, + 6,2 %). En parallèle, des promesses émergentes de plus en plus plébiscitées par les consommateurs ont montré de belles progressions à deux chiffres. Tout d’abord, le vieillissement et la longévité dont les ventes ont augmenté de 22, 5 % pour atteindre un CA de 49 M€. Suivent les problématiques du système respiratoire avec une croissance de 21,1 % pour 97 M€ de CA. Enfin, la santé féminine valide l’élan pris l’année dernière (+ 26,4 % et 40 M€ de CA, NèreS) : + 18 % de ventes et 49 M€ de CA en 2024.
Tous ces chiffres confirment la confiance grandissante des Français envers leur pharmacien, vu aujourd’hui comme un référent, dans la prise en charge de leur santé au quotidien. Ces nouveaux comportements tendent à limiter les dépenses publiques, par la prise de conscience de l’importance de la prévention des maladies chroniques en lien avec la société moderne et le vieillissement de la population, et pourront sécuriser à terme le pharmacien face au déremboursement et à la dépendance de l’ordonnance.
Présents au Salon Soins et Nature :
NèreS, partenaire du salon, est l’association de référence qui accompagne les laboratoires pharmaceutiques dans la production et la commercialisation de leurs produits de santé et de premiers recours
Une conférence abordera le sujet de la longévité avec Angélique Houlbert (diététicienne-micronutritionniste) et une autre la gestion du stress avec Anne-Cécile Cormerais (docteur en pharmacie)
Une table ronde sera dédiée à la santé féminine avec la participation d’Alice Picard (docteur en pharmacie) et de Marion Vallet (sage-femme)
Elisa Duclos